Sylvie Langevin, artisane

Si Matsheshu Créations a pu voir le jour, c’est grâce au support et aux encouragements de mon entourage, dont ma précieuse maman. Que se soit pour me conseiller, me motiver, se faire prendre en photo ou m’aider avec la production, ma mère est toujours à mes côtés. Voici l’entrevue qu’Audrey-Anne a réalisé avec elle.


Mme Sylvie Langevin est une femme de cœur qui est très impliquée au sein de sa communauté. Elle fait partie du club optimiste depuis 22 ans, elle est Marguillère pour la paroisse Kateri Tekakwitha de Mashteuiatsh et elle s’est aussi beaucoup impliquée dans les Jeux Autochtones Interbandes (JAIB) et au conseil d’administration de la Société d’histoire et d’archéologie de Mashteuiatsh (SHAM) dont elle a été présidente pendant près de 3 ans. Après 18 ans de carrière en enseignement où elle a formé la relève de notre communauté, elle a fait le saut en politique et est maintenant Vice-cheffe des Pekuakamiulnuatsh depuis août 2021.

Lorsqu’elle était étudiante, Mme Langevin a travaillé à la boutique Ilnutsh (succursale de la boutique Mashk) à Québec où elle a été initiée à l’artisanat. En effet, les autres employés de la boutique d’art autochtone lui ont notamment appris comment faire des bracelets et des ceintures en os.

Une fois adulte, Mme Sylvie Langevin a voulu continuer à apprendre d’autres techniques d’artisanat en s’inscrivant à différents cours offerts dans sa communauté. Elle a d’abord appris à confectionner un sac en toile et une poupée ilnu avec Michelle Connelly, puis a suivi un cours de confection de mocassins d’hiver avec Simon Bussières-Launière. Elle souhaite maintenant apprendre à confectionner des petits mocassins ainsi que des mitaines en cuir d’orignal afin d’en faire cadeaux aux membres de sa famille.

Mme Langevin a renoué avec l’artisanat lorsque Matsheshu Créations a vu le jour. Elle a commencé par confectionner des porte-clé en os pour ses collègues des l’école Amishk, puis s’est mise à en confectionner pour Matsheshu Créations. Elle a ensuite eu envie de recommencer à faire des bracelets en os. Habile couturière, elle a aussi participé à la production des chouchous et des masques.

Cette femme remplie de créativité raconte que faire de la création lui fait beaucoup de bien. Puisqu’elle aime l’esthétique, elle essaie toujours de faire en sorte que ce qu’elle fabrique reflète cette partie d’elle-même. En fait, l’une de ses forces est d’agencer toutes les couleurs ensemble afin que le tout soit élégant.    

Ça me rend fière de fabriquer des objets qui ont rapport avec ma culture !
— Sylvie Langevin

Enfin, Mme Sylvie explique que sa fille, Raphaëlle, l’impressionne depuis qu’elle est toute petite et qu’elle ne cesse de le faire encore aujourd’hui. D’ailleurs, lorsque celle-ci n’était âgée que de 8 ans seulement, elle avait regardé sa mère coudre et c’est de cette façon qu’elle a appris comment faire. Mme Sylvie raconte en riant que quelqu’un lui avait déjà dit que l’élève allait dépasser le maître et elle a répondu que c’est exactement ce qui est arrivé. La fille de Mme Langevin est pour elle sa plus grande source d’inspiration et, en même temps, l’artisane qu’elle admire le plus. Elle parle d’elle le sourire aux lèvres et les étoiles dans les yeux ! En fait, Mme Sylvie peine à trouver les mots pour décrire toute la gratitude qu’elle a à l’égard de sa fille. En réalité, ça la rend émotive de voir tout ce qu’elle réussit à mettre en œuvre, de voir le cheminement de ses créations ; les idées qu’elle a dans sa tête qui se transforment en dessin jusqu’à la réalisation d’une création.

Audrey-Anne Gingras


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